Vignes

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Un peu d’Histoire et quelques Epoques clés

 

VIGNES environ 80 habitants avec le hameau CORMARIN

1177 ha  (400 ha de terres – 550 ha prés – 170 ha de bois et le reste en divers)

VIGNES du latin VINAE (le vin)

CORMARIN du latin CURTIS MORINI (le domaine de Morin)

Habitants : les vinéens

1031 – Grande famine

 Un moine écrivait:

Quand on se fut nourri de bètes et d’oiseaux, pour échapper à la mort, on rongeait les racines, on arrachait l’herbe des ruisseaux, puis on en vint à manger la chair humaine, les forts saississaient les faibles, beaucoup attiraient les enfants etc…

1145 – La paroisse de VIGNES qui appartenait jusqu’alors à l’évêché de Langres est donnée à l’abbaye de MOUTIERS St JEAN. Il n’existait alors qu’une simple chapelle appelée chapelle St Philibert qui aurait été située dans un clos de 50 m sur 30, longeant à gauche de la rue de l’église et attenant au jardin du manoir aussi appelé le prieuré ( maison CHEVILLOTTE ), on a retrouvé à cet endroit un fragment de colonne et des cercueils dont l’un avec des ossements et une boucle de ceinturon en bronze, ce qui ferait remonter l’édifice à une période voisine de CHARLEMAGNE Ce sont les moines qui entreprirent la construction de l’église St PIERRE de VIGNES aussitôt après la donation de 1145.  (‘Philippe Auguste )

L’abbaye de MOUTIERS ST JEAN était très riche avec des possessions sur 17 communes mais est aussi connue pour ses œuvres au profit du peuple.

Les moines construisirent le château fort de THISY pour défendre la région et un hôpital à ST ANDRE et surtout à MOUTIERS pour les pauvres des 17 villages, existant encore de nos jours et transformé maintenant en maison de retraite

1314 – La plupart des Seigneurs du secteur dont celui de MONTREAL, le plus puissant, se liguent contre le roi de France

1348 – Peste noire

Après un été torride en 1348 la peste se répandit, en 3, 4 ans, l’EUROPE perdit un tiers de sa population. De la naquit un célèbre dicton «  en l’an 1349    de cent ne demeurait que 9 «

Guerre de cent ans (1337-1453)

Elle commence en 1337

Après la défaite de CRECY en 1346, les Anglais arrivent dans notre région en 1358 créant une véritable terreur dans tout l’Avallonnais en pillant les grains et fourrage qu’ils pouvaient trouver. Les paysans terrorisés se cachaient dans les châteaux et laissèrent pendant plusieurs années leurs terres incultes. Edouard III revient attaquer la région en 1360. Il y eut une lutte très sanglante à MONTREAL où les Bourguignons avaient amassé de nombreuses troupes. Les Anglais étaient basés à VIGNES et à GUILLON.

Le 10 mars 1360 les Sires de GRANSON et de LONGWY établis à MONTREAL capitulèrent et signèrent un traité avec EDOUARD III (Traité de GUILLON)

Les vaincus devaient donner 200 000 deniers d’or, en trois ans, laisser circuler librement les Anglais, soigner et nourrir les malades de l’ennemi et ne pas décacheter les missives. EDOUARD III devait rendre FLAVIGNY, libérer les prisonniers et quitter le pays.

17 abbés et prélats, 15 nobles, 7 bourgeois et 6 villes promirent de payer et si une échéance n’était pas honorée, les nobles et les bourgeois jurèrent de se rendre en otages à Londres ou à Calais. La somme ayant été très dure à réunir, les seigneurs de GRANSON de MIREBEAU et d’EPOISSES se rendirent en otages en Angleterre ; la dernière quittance fut honorée le 28 mars 1364. Il s’ensuivit une période très instable avec des bandes de pillards qui s’installaient très souvent à Guillon car la zone était très mal défendue. (hommes de l’armée anglaise restés sur place après le retrait d’Edouard III).

1377 – Philipe le Hardi vint à Guillon

1392 – Un habitant de Vignes vint attaquer le curé de Guillon avec une épée, il but son vin et emporta une table à jouer aux taubles (échiquier) et repartit sans blesser le curé.

1416 – Par un acte du 12 juin 1416 Dame Béatrix, veuve d’un écuyer du roi qui se nommait « Bridoul de Plestin » qui n’avait pas d’enfants donna toutes les propriétés qu’elle possédait à Vignes à l’abbaye de Moutier St Jean (meix, maisons, granges, vignes, terres, rentes et revenus). En contrepartie elle recevra  l’usufruit  de ses biens et il sera célébré une messe en l’église de Vignes au jour et fête de Monsieur St Jean en sa mémoire et à perpétuité.

1418 – Guerre entre les Bourguignons et les Armagnacs qui représentaient la maison d’Orléans. Les Armagnacs pillent tout le secteur et brûlent l’église et le château de Guillon.

(* Jean sans Peur 1404-1419 – Philippe le Bon 1419-1467 – ducs de Bourgogne)

Jean sans peur est assassiné en 1419 ce qui pousse les Bourguignons a s’allier définitivement avec les Anglais.

Les Armagnacs  s’installent dans tous les forts envahis en particulier le fort de Rougemont au bord de l’Armançon – Troupes dites garnison de Rougement attaquèrent les moines de Moutier St Jean qui réclamèrent l’intervention de Jean d’Avout, Seigneur de Senailly et capitaine de Moutier St Jean. Avec son aide ils repoussèrent les envahisseurs.

En récompense de cette aide, les moines cédèrent l’intégralité de la donation de Dame Béatrix à Jean d’Avout par un acte du 18 octobre 1422, à charge pour lui de donner chaque année de la cire.

La famille d’Avout s’établit alors à Vignes. C’était une famille toute militaire et selon le dicton bourguignon :

« Quand naît un Davo, une épée sort du fourro »

Ce nom de D’Avot vient du nom d’un village situé dans le canton de  GRANCEY le Château en Cote d’Or

C’est à cette époque que le château de Vignes fut construit, on a retrouvé inscrite sur un carreau dans une chambre la date de 1424 .A noter que la tour située à coté semble plus ancienne. C’était alors la forteresse de PREY

La région fut alors envahie par des bandits appelés « les écorcheurs » dont le plus célèbre était FORTEPICE qui réussit à prendre Avallon en 1432 d’où il ne fut délogé que l’année suivante par Philippe le Bon.  Il vint se réfugier à GUILLON

1434 –  Deux parchemins retrouvés au château d’Epoisses témoignent de nombreux problèmes avec les limites de territoires entre Toutry et Vignes, malgré un bornage datant de 1271. La terre de Vignes était de « franc alleu » (non sujette à aucun droit et devoir seigneurial). Certains propriétaires prétendaient que leur territoire se situait à Vignes pour ne pas payer de droits au seigneur d’Epoisses

Charles le téméraire 1467-1477

La région est à nouveau le théâtre de guerres très sanglantes entre LOUIS XI et Charles le Téméraire, les Bourguignons furent battus et laissèrent plus de 2000 morts

1521 et 1542 –  François 1er passe à GUILLON pour se rendre  à Montréal

1543 – Recensement : 130 habitants à Cormarin et 230 à Vignes

1550 – une partie du château de Vignes brûle.( accident ou pillage ? )

1556-1589 Guerres de religion.

Après de nombreuses exécutions d’hérétiques  par les catholiques , les protestants (ou huguenots) s’organisèrent et envahirent Pisy en 1562. IL y eut dans tout le secteur des pillages d’église et destructions de tableaux et objets religieux.

1567 – une compagnie de 700 hommes dévasta l’abbaye de Moutier

1569 – les protestants prennent VEZELAY  avec l’aide de WOLFRANG DE BAVIERE  de la ils essaient de prendre AVALLON sans succès, pour se venger, les troupes de WOLFRANG de BAVIERE  dévastèrent la région le long du serein ( en particulier GUILLON et ses environs )

1596 –  le château d’Epoisses est pris par trahison et pillé, le seigneur d’Epoisses Louis d’ANCIENVILLE fit publier une liste des objets volés ; Pierre d’Avout de Vignes déclara avoir vu une femme de Vignes avec une chaîne de perles et un poinçon.

1635 – Nicolas d’Avout donne le tableau de l’Annonciation à l’église de Vignes. Nicolas d’Avout est enterré dans l’église.

1636 – La grande peste ; il ne restait plus que 30 ménages à Guillon, les morts étaient transportés hors des villages par manque de place dans les cimetières. On construisit de nombreuses croix dont celle en  face de la mairie à Vignes. qui a été érigée par Dame RENELARDON, veuve de maître Guilleminot, notaire royal. Elle porte sur ses faces une couronne d’épines et 3 clous, 3 petites croix, une lance et 2 fouets, 1 coq perché sur une colonne.

1650 – Une croix est installée dans le haut de Cormarin avec l’inscription « C’est ici la croix de SIVE maître clerc juré, notaire royal à Cormarin, fait le 20 juin 1650 » Elle porte sur une face le christ et au revers la sainte Vierge portant l’enfant ainsi qu’un bénitier creusé dans un angle. Cette croix a été sauvée du vandalisme en 1793.

1678 – Un NICOLAS DAVOUT part de VIGNES pour s’installer à ANNOUX et fonde la branche qui sera à l’origine du maréchal d’empire. ( le maréchal naîtra en 1770 )

1683 – Une croix a été érigée sur la butte à côté du cimetière par Maître Claude Bourgeois, chirurgien Juré à Guillon et Marie-Anne MAYSON, sa femme et une inscription de 1818 fait supposer une restauration qui porte les noms de Jean BEURDELEY et Marie SEUREAU.

Une autre croix se situait à Cormarin dans la ferme Riotte actuelle et elle était due à Maître CRESSON, notaire royal et greffier

1692 – Claude CRESSON châtelain  de MONTREAL est enterré dans l’église de VIGNES

1693 –  C’est à cette époque que le titre de maire fut créé, il s’achetait. Le seul but était de faire de l’argent pour le royaume en ces temps difficiles.

1719 – Un document indique que CHARLES DROUIN, curé, donne  la maison curiale, pour loger le recteur d’école qui paiera  5 livres par an. La lecture qui était certainement faite jusqu’à cette date dans le village se fera maintenant dans le « prieuré »

1721 – Marie SOISSON, Jeanne et François GAUTHIER dotent l’église de Vignes de 65 livres de revenus à charge d’offices religieux. On retrouve cette même famille sur une croix à CORMARIN ( cette croix à été faite à la dévotion de dame Marie SOISSONS veuve de maître Claude GAUTHIER marchand à CORMARIN )

1787 – Un recensement fait apparaître 200 ouvrées de vignes à VIGNES plus 160 ouvrées sur CORMARIN (une ouvrées environ 5 ares soit 18 ha de vignes) 15.0 et 200journaux de terres labourables ( 180 ha ) et 100 et 40 sees de prés (mesure appelée soiture représentant     35 a) et environ 140 habitants pour VIGNES

La vigne était constituée de cépages « pinot et « gamé » et produisait un vin d’assez bonne qualité. On dit qu’au temps de prospérité du vignoble celui-ci s’est étendu sur plus de 135 ha. Les vins étaient réputés pour être facilement transportables et servaient à préparer la « trempée » soupe au vin rouge.

1830 – l’abbé AUNAVES est inhumé sous le porche

1870 –  On signale la présence d’une usine à ciment (four de « pré cibert ») et une carrière de pierre de taille à Cormarin

1884 –  Installation de 2 cloches dont les parrains  sont respectivement :

         Ithier d’Avout et  Jehan d’Avout et les marraines Amandine et Jeanne DE PERREY, la 3eme cloche date de 1888 et est parrainée par Edouard NAUDOT et Madeleine CORNIAUX     

1900 –  On dénombre 16 propriétaires fonciers dont les plus importants étaient : Naudot, Boblin, Raverat, Riotte, Grossetête, Beurdeley, Barault

et 4 grands fermiers : Théodore Boblin, Gaulat, Barault et Bécard

Il y avait déjà à cette époque un alambic local tenu par Nieutin

1 maréchal ferrant : Naudot

Il existait également une auberge tenue par Charles Barault

Et une recette buraliste tenue par Ferdinand Gueniffey

Nous arrivons à la période actuelle, VIGNES c’est environ 80 habitants, 400 ha de terres, 550 ha de prés et 170 ha de bois

Nous n’avons plus  d’artisan mais nous avons conservé notre alambic

De nos liens avec l’abbaye de MOUTIERS ne demeure que la foret des 17 communes à  CHATEL GERARD

La famille DAVOUT a disparu de VIGNES, le dernier représentant, le marquis Joseph DAVOUT est décédé en 1948

Voici retracés les évènements importants et connus de l’histoire locale.

M Groguenin maire de Vignes

Découvrir, faire connaître et sauvegarder un patrimoine exceptionnel. Hôpital Saint-Sauveur du XVIIème, apothicairerie, jardins. Un monument historique et culturel en Bourgogne.